Publication dossier texte + photos dans GEO Espagne - 10/2022
Thailand, 2021-2022, A male elephant lives chained under a shelter in the village of Ban Taklang, the village of "300 elephants", near Surin in eastern Thailand.  Visitors are invited to come and feed him and pray to him for good luck, in exchange for a little money. Photograph by Maxime Gruss / Hans Lucas.Thailand, 2021-2022, Un mâle vit enchaîné sous un abri, dans le village de Ban Taklang, le village "aux 300 éléphants", près Surin à l'Est de la Thaïlande.  Les visiteurs qont invités à venir le nourrir et à effectuer une prière devant lui oour obtenir de la chance, en echange d'un peu d'argent. . Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Thailand, 2021-2022, A male elephant lives chained under a shelter in the village of Ban Taklang, the village of "300 elephants", near Surin in eastern Thailand. Visitors are invited to come and feed him and pray to him for good luck, in exchange for a little money. Photograph by Maxime Gruss / Hans Lucas.Thailand, 2021-2022, Un mâle vit enchaîné sous un abri, dans le village de Ban Taklang, le village "aux 300 éléphants", près Surin à l'Est de la Thaïlande. Les visiteurs qont invités à venir le nourrir et à effectuer une prière devant lui oour obtenir de la chance, en echange d'un peu d'argent. . Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Thailand, 2021-2022, Elephants perform dances and tricks, such as standing on two legs, at the Ayutthaya World Heritage Fair, an event celebrating Thai history and culture. Photograph by Maxime Gruss / Hans Lucas.Thailand, 2021-2022, Des éléphants effectuent des danses et des tours, tel que se dresser sur deux pattes, lors du Ayutthaya World Heritage Fair, un évènement célébrant l'histoire et la culture Thaïlandaise. Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Thailand, 2021-2022, Elephants perform dances and tricks, such as standing on two legs, at the Ayutthaya World Heritage Fair, an event celebrating Thai history and culture. Photograph by Maxime Gruss / Hans Lucas.Thailand, 2021-2022, Des éléphants effectuent des danses et des tours, tel que se dresser sur deux pattes, lors du Ayutthaya World Heritage Fair, un évènement célébrant l'histoire et la culture Thaïlandaise. Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Thailand, 2021-2022, A rehearsal of a show featuring dances and mock battles before the Ayuttahaya world heritage fair.  Photography by Maxime Gruss / Hans Lucas. Thaïlande, 2021-2022, Une repetition de spectacle mettant en scene des danses et fausses batailles en amont du Ayuttahaya world heritage fair.  Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Thailand, 2021-2022, A rehearsal of a show featuring dances and mock battles before the Ayuttahaya world heritage fair. Photography by Maxime Gruss / Hans Lucas. Thaïlande, 2021-2022, Une repetition de spectacle mettant en scene des danses et fausses batailles en amont du Ayuttahaya world heritage fair. Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Thailand, 2021-2022, A giant fruit buffet preceding the Surin Elephant Round Up . Photograph by Maxime Gruss / Hans Lucas.Thailand, 2021-2022, Un buffet geant de fruits précédant le Surin Elephant Round Up. . Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Thailand, 2021-2022, A giant fruit buffet preceding the Surin Elephant Round Up . Photograph by Maxime Gruss / Hans Lucas.Thailand, 2021-2022, Un buffet geant de fruits précédant le Surin Elephant Round Up. . Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Thailand, 2021-2022.at the Chonburi Zoo, an elephant performs a show in which he swims in a pool.Photograph by Maxime Gruss / Hans Lucas.Thailand, 2021-2022.Au zoo de Chonburi, un éléphant réalise un show au cours duquel il nage dans une piscine.Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Thailand, 2021-2022.at the Chonburi Zoo, an elephant performs a show in which he swims in a pool.Photograph by Maxime Gruss / Hans Lucas.Thailand, 2021-2022.Au zoo de Chonburi, un éléphant réalise un show au cours duquel il nage dans une piscine.Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Un spectacle historique mettant en scène une reconstitution de bataille, au cours du Ayuttahaya World Heritage Fair.
Un spectacle historique mettant en scène une reconstitution de bataille, au cours du Ayuttahaya World Heritage Fair.
Thailand, 2021-2022, Costume contest, on the occasion of the Surin Elephant Round Up. The event brings together nearly 300 elephants in the city of Surin, in eastern Thailand. Photograph by Maxime Gruss / Hans Lucas.Thailand, 2021-2022, Concours de costume, à l'occasion du Surin Elephant Round Up. L'événement rassemble près de 300 éléphants dans la ville de Surin, à l'Est de la Thaïlande. . Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Thailand, 2021-2022, Costume contest, on the occasion of the Surin Elephant Round Up. The event brings together nearly 300 elephants in the city of Surin, in eastern Thailand. Photograph by Maxime Gruss / Hans Lucas.Thailand, 2021-2022, Concours de costume, à l'occasion du Surin Elephant Round Up. L'événement rassemble près de 300 éléphants dans la ville de Surin, à l'Est de la Thaïlande. . Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Thailand, 2021-2022. A soccer game simulation at the Surin gathering.Photograph by Maxime Gruss / Hans Lucas.Thailand, 2021-2022. Un simulation de match de foot au rassemblement de Surin.Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Thailand, 2021-2022. A soccer game simulation at the Surin gathering.Photograph by Maxime Gruss / Hans Lucas.Thailand, 2021-2022. Un simulation de match de foot au rassemblement de Surin.Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Une danse traditionnelle précédant le Surin Elephant Round Up. L'événement rassemble près de 300 éléphants dans la ville de Surin, à l'Est de la Thaïlande, et met en oeuvre des spectacles à connotation historique, des shows incluant football, cerceaux, balades à dos d'éléphants...
Une danse traditionnelle précédant le Surin Elephant Round Up. L'événement rassemble près de 300 éléphants dans la ville de Surin, à l'Est de la Thaïlande, et met en oeuvre des spectacles à connotation historique, des shows incluant football, cerceaux, balades à dos d'éléphants...
Surin Elephant Round Up. L'événement rassemble près de 300 éléphants dans la ville de Surin, à l'Est de la Thaïlande, et met en oeuvre des spectacles à connotation historique, des shows incluant football, cerceaux, balades à dos d'éléphants...
Surin Elephant Round Up. L'événement rassemble près de 300 éléphants dans la ville de Surin, à l'Est de la Thaïlande, et met en oeuvre des spectacles à connotation historique, des shows incluant football, cerceaux, balades à dos d'éléphants...
Surin Elephant Round Up. L'événement rassemble près de 300 éléphants dans la ville de Surin, à l'Est de la Thaïlande, et met en oeuvre des spectacles à connotation historique, des shows incluant football, cerceaux, balades à dos d'éléphants...
Surin Elephant Round Up. L'événement rassemble près de 300 éléphants dans la ville de Surin, à l'Est de la Thaïlande, et met en oeuvre des spectacles à connotation historique, des shows incluant football, cerceaux, balades à dos d'éléphants...
Surin Elephant Round Up. L'événement rassemble près de 300 éléphants dans la ville de Surin, à l'Est de la Thaïlande, et met en oeuvre des spectacles à connotation historique, des shows incluant football, cerceaux, balades à dos d'éléphants...
Surin Elephant Round Up. L'événement rassemble près de 300 éléphants dans la ville de Surin, à l'Est de la Thaïlande, et met en oeuvre des spectacles à connotation historique, des shows incluant football, cerceaux, balades à dos d'éléphants...
Thailand, 2021-2022. An elephant show in the village of Ban Taklang.Photograph by Maxime Gruss / Hans Lucas.Thailand, 2021-2022. Un spectacle d elephants dans le village de Ban Taklang.Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Thailand, 2021-2022. An elephant show in the village of Ban Taklang.Photograph by Maxime Gruss / Hans Lucas.Thailand, 2021-2022. Un spectacle d elephants dans le village de Ban Taklang.Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Thailand, Bangkok, 2021-11-16.  Preparations at the Pak Khlong Talat flower market ปากคลองตลาด in Bangkok before Loy Krathong, a festival hold every year during which floating decorative and rafts of flowers are released onto rivers and ponds during the evening of the full moon of the 12th Thai lunar month. Photograph by Maxime Gruss / Hans Lucas. Thaïlande, Bangkok, 2021-11-16.  Préparatifs au marché aux fleurs de Pak Khlong Talat ปากคลองตลาด à Bangkok avant Loy Krathong, un festival organisé chaque année au cours duquel des décorations flottantes et des radeaux de fleurs sont lâchés sur les rivières et les étangs le soir de la pleine lune du 12e mois lunaire thaïlandais. Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Thailand, Bangkok, 2021-11-16. Preparations at the Pak Khlong Talat flower market ปากคลองตลาด in Bangkok before Loy Krathong, a festival hold every year during which floating decorative and rafts of flowers are released onto rivers and ponds during the evening of the full moon of the 12th Thai lunar month. Photograph by Maxime Gruss / Hans Lucas. Thaïlande, Bangkok, 2021-11-16. Préparatifs au marché aux fleurs de Pak Khlong Talat ปากคลองตลาด à Bangkok avant Loy Krathong, un festival organisé chaque année au cours duquel des décorations flottantes et des radeaux de fleurs sont lâchés sur les rivières et les étangs le soir de la pleine lune du 12e mois lunaire thaïlandais. Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Thailand, 2021-2022, An abandoned elephant camp in the Chiang Mai area. Photography by Maxime Gruss / Hans Lucas. Thaïlande, 2021-2022, Un camp a elephants abandonne dans la region de Chiang Mai.. Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Thailand, 2021-2022, An abandoned elephant camp in the Chiang Mai area. Photography by Maxime Gruss / Hans Lucas. Thaïlande, 2021-2022, Un camp a elephants abandonne dans la region de Chiang Mai.. Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Thailand, 2021-2022, A village below an ethical resort in the Chiang Mai area . Photograph by Maxime Gruss / Hans Lucas.Thailand, 2021-2022, Un village en contrebas d'un resort éthique dans la région de Chiang Mai. . Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Thailand, 2021-2022, A village below an ethical resort in the Chiang Mai area . Photograph by Maxime Gruss / Hans Lucas.Thailand, 2021-2022, Un village en contrebas d'un resort éthique dans la région de Chiang Mai. . Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Thailand, 2021-2022, An elephant tethered for the night at an ethical camp in the Chiang Mai area.   Photography by Maxime Gruss / Hans Lucas.Thaïlande, 2021-2022, Un éléphant attaché pour la nuit, dans un camp éthique de la région de Chiang Mai. Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Thailand, 2021-2022, An elephant tethered for the night at an ethical camp in the Chiang Mai area. Photography by Maxime Gruss / Hans Lucas.Thaïlande, 2021-2022, Un éléphant attaché pour la nuit, dans un camp éthique de la région de Chiang Mai. Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Le fils des propriétaires d'un camp, et son couteau, utilisé pour contrôler les animaux. Il passe son temps à proximité des p1chydermes, avec 3 Mahouts, vivant dans des tentes et un camp de fortune.
Le fils des propriétaires d'un camp, et son couteau, utilisé pour contrôler les animaux. Il passe son temps à proximité des p1chydermes, avec 3 Mahouts, vivant dans des tentes et un camp de fortune.
Thailand, 2021-2022. Lampang Thai Elephant Conservation Center, during the COVID period. Photograph by Maxime Gruss / Hans Lucas.Thailand, 2021-2022. Lampang Thai Elephant Conservation Center, durant la periode COVID. Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Thailand, 2021-2022. Lampang Thai Elephant Conservation Center, during the COVID period. Photograph by Maxime Gruss / Hans Lucas.Thailand, 2021-2022. Lampang Thai Elephant Conservation Center, durant la periode COVID. Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Thailand, 2021-2022.In Ban Taklang, the "village of 300 elephants" in eastern Thailand, live streaming on social networks has become the daily routine of the owners. Viewers have the opportunity to buy food baskets via online payment, which are then fed to the animals on camera.Photograph by Maxime Gruss / Hans Lucas.Thaïlande, 2021-2022.À Ban Taklang, "le village des 300 éléphants", dans l'est de la Thaïlande, la diffusion en direct sur les réseaux sociaux est devenue le quotidien des propriétaires. Les téléspectateurs ont la possibilité d'acheter des paniers de nourriture par paiement en ligne, qui sont ensuite donnés aux animaux devant la caméra.Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Thailand, 2021-2022.In Ban Taklang, the "village of 300 elephants" in eastern Thailand, live streaming on social networks has become the daily routine of the owners. Viewers have the opportunity to buy food baskets via online payment, which are then fed to the animals on camera.Photograph by Maxime Gruss / Hans Lucas.Thaïlande, 2021-2022.À Ban Taklang, "le village des 300 éléphants", dans l'est de la Thaïlande, la diffusion en direct sur les réseaux sociaux est devenue le quotidien des propriétaires. Les téléspectateurs ont la possibilité d'acheter des paniers de nourriture par paiement en ligne, qui sont ensuite donnés aux animaux devant la caméra.Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Thailand, 2021-2022.In Ban Taklang, the "village of 300 elephants" in eastern Thailand, live streaming on social networks has become the daily routine of the owners. Viewers have the opportunity to buy food baskets via online payment, which are then fed to the animals on camera.A mahout plays the guitar, while his elephants play the harmonica, while being broadcast on the web.Photograph by Maxime Gruss / Hans Lucas.Thaïlande, 2021-2022.À Ban Taklang, "le village des 300 éléphants", dans l'est de la Thaïlande, la diffusion en direct sur les réseaux sociaux est devenue le quotidien des propriétaires. Les téléspectateurs ont la possibilité d'acheter des paniers de nourriture par paiement en ligne, qui sont ensuite donnés aux animaux devant la caméra.Un mahout joue de la guitare, tandis que ses éléphants jouent de l'harmonica, tout en étant diffusé sur le web.Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Thailand, 2021-2022.In Ban Taklang, the "village of 300 elephants" in eastern Thailand, live streaming on social networks has become the daily routine of the owners. Viewers have the opportunity to buy food baskets via online payment, which are then fed to the animals on camera.A mahout plays the guitar, while his elephants play the harmonica, while being broadcast on the web.Photograph by Maxime Gruss / Hans Lucas.Thaïlande, 2021-2022.À Ban Taklang, "le village des 300 éléphants", dans l'est de la Thaïlande, la diffusion en direct sur les réseaux sociaux est devenue le quotidien des propriétaires. Les téléspectateurs ont la possibilité d'acheter des paniers de nourriture par paiement en ligne, qui sont ensuite donnés aux animaux devant la caméra.Un mahout joue de la guitare, tandis que ses éléphants jouent de l'harmonica, tout en étant diffusé sur le web.Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Thailand, Huay Pakoot, 2021-02-15. La Dee, a Karen Mahout in the village of Huay Pakoot, where many elephants from the Chiang Mai area come from. He takes turns with his father-in-law to look after his family's three elephants, living in the vicinity of the village. Photograph by Maxime Gruss / Hans Lucas.Thailande, Huay Pakoot, 2021-02-15. La Dee, un Mahout Karen au village de Huay Pakoot, d'où proviennent de nombreux éléphants de la region de Chiang Mai. Il s'occupe à tour de rôle avec son beau-père, des 3 éléphants de sa famille, vivants dans les abords du village. Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Thailand, Huay Pakoot, 2021-02-15. La Dee, a Karen Mahout in the village of Huay Pakoot, where many elephants from the Chiang Mai area come from. He takes turns with his father-in-law to look after his family's three elephants, living in the vicinity of the village. Photograph by Maxime Gruss / Hans Lucas.Thailande, Huay Pakoot, 2021-02-15. La Dee, un Mahout Karen au village de Huay Pakoot, d'où proviennent de nombreux éléphants de la region de Chiang Mai. Il s'occupe à tour de rôle avec son beau-père, des 3 éléphants de sa famille, vivants dans les abords du village. Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Thailand, Huay Pakoot, 2021-02-15. La Dee, a Karen Mahout in the village of Huay Pakoot, where many elephants from the Chiang Mai area come from. He takes turns with his father-in-law to look after his family's three elephants, living in the vicinity of the village. Photograph by Maxime Gruss / Hans Lucas.Thailande, Huay Pakoot, 2021-02-15. La Dee, un Mahout Karen au village de Huay Pakoot, d'où proviennent de nombreux éléphants de la region de Chiang Mai. Il s'occupe à tour de rôle avec son beau-père, des 3 éléphants de sa famille, vivants dans les abords du village. Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Thailand, Huay Pakoot, 2021-02-15. La Dee, a Karen Mahout in the village of Huay Pakoot, where many elephants from the Chiang Mai area come from. He takes turns with his father-in-law to look after his family's three elephants, living in the vicinity of the village. Photograph by Maxime Gruss / Hans Lucas.Thailande, Huay Pakoot, 2021-02-15. La Dee, un Mahout Karen au village de Huay Pakoot, d'où proviennent de nombreux éléphants de la region de Chiang Mai. Il s'occupe à tour de rôle avec son beau-père, des 3 éléphants de sa famille, vivants dans les abords du village. Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Thailand, Huay Pakoot, 2021-02-15. La Dee, a Karen Mahout in the village of Huay Pakoot, where many elephants from the Chiang Mai area come from. He takes turns with his father-in-law to look after his family's three elephants, living in the vicinity of the village. Photograph by Maxime Gruss / Hans Lucas.Thailande, Huay Pakoot, 2021-02-15. La Dee, un Mahout Karen au village de Huay Pakoot, d'où proviennent de nombreux éléphants de la region de Chiang Mai. Il s'occupe à tour de rôle avec son beau-père, des 3 éléphants de sa famille, vivants dans les abords du village. Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Thailand, Huay Pakoot, 2021-02-15. La Dee, a Karen Mahout in the village of Huay Pakoot, where many elephants from the Chiang Mai area come from. He takes turns with his father-in-law to look after his family's three elephants, living in the vicinity of the village. Photograph by Maxime Gruss / Hans Lucas.Thailande, Huay Pakoot, 2021-02-15. La Dee, un Mahout Karen au village de Huay Pakoot, d'où proviennent de nombreux éléphants de la region de Chiang Mai. Il s'occupe à tour de rôle avec son beau-père, des 3 éléphants de sa famille, vivants dans les abords du village. Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Thailand, 2021-2022. In a practical anatomy room at Chiang Mai University, which has a department dedicated to elephants.Photograph by Maxime Gruss / Hans Lucas.Thailand, 2021-2022. Dans une salle de travaux pratiques d'anatomie, à l'université de Chiang Mai, disposant d'un département consacré aux éléphants.Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Thailand, 2021-2022. In a practical anatomy room at Chiang Mai University, which has a department dedicated to elephants.Photograph by Maxime Gruss / Hans Lucas.Thailand, 2021-2022. Dans une salle de travaux pratiques d'anatomie, à l'université de Chiang Mai, disposant d'un département consacré aux éléphants.Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Thailand, 2021-2022, An ethical resort in the Chiang Mai region. The camp directly and indirectly supports the Karen community village located below. Photograph by Maxime Gruss / Hans Lucas.Thailand, 2021-2022,Un resort éthique dans la région de Chiang Mai. Le camp fait vivre directement et indirectement le village de la communauté Karen situé en contrebas. Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Thailand, 2021-2022, An ethical resort in the Chiang Mai region. The camp directly and indirectly supports the Karen community village located below. Photograph by Maxime Gruss / Hans Lucas.Thailand, 2021-2022,Un resort éthique dans la région de Chiang Mai. Le camp fait vivre directement et indirectement le village de la communauté Karen situé en contrebas. Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Thailand, Chiang Mai region. 2021-2022. Mahouts taking care of elephant. Elephant tourism during the COVID season. Photography by Maxime Gruss / Hans Lucas.Thailande, region de Chiang Mai. 2021-2022. Des Mahouts prennent soin des elephants. Tourisme des elephants pendant la saison du COVID. Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Thailand, Chiang Mai region. 2021-2022. Mahouts taking care of elephant. Elephant tourism during the COVID season. Photography by Maxime Gruss / Hans Lucas.Thailande, region de Chiang Mai. 2021-2022. Des Mahouts prennent soin des elephants. Tourisme des elephants pendant la saison du COVID. Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Dans un resort "éthique", une Taiwanaise expatriée vient réaliser un show, en donnant à manger un festin de fruits plusieurs jours de suite, ainsi que pour les 3 ans de Ronaldo, un bébé éléphant. Propriétaire d'un café, des fonds ont été récoltés auprès des clients pour realiser les shows. Des dizaines de sacs de pastèque, bananes et cannes a sucre seront donnés en live sur facebook .
Dans un resort "éthique", une Taiwanaise expatriée vient réaliser un show, en donnant à manger un festin de fruits plusieurs jours de suite, ainsi que pour les 3 ans de Ronaldo, un bébé éléphant. Propriétaire d'un café, des fonds ont été récoltés auprès des clients pour realiser les shows. Des dizaines de sacs de pastèque, bananes et cannes a sucre seront donnés en live sur facebook .
Dans un resort "éthique", une Taiwanaise expatriée vient réaliser un show, en donnant à manger un festion de fruits plusieurs jours de suite, ainsi que pour les 3 ans de Ronaldo, un bébé éléphant. Propriétaire d'un café, des fonds ont été récoltés auprès des clients pour realiser les shows. Des dizaines de sacs de pastèque, bananes et cannes a sucre seront donnés en live sur facebook .
Dans un resort "éthique", une Taiwanaise expatriée vient réaliser un show, en donnant à manger un festion de fruits plusieurs jours de suite, ainsi que pour les 3 ans de Ronaldo, un bébé éléphant. Propriétaire d'un café, des fonds ont été récoltés auprès des clients pour realiser les shows. Des dizaines de sacs de pastèque, bananes et cannes a sucre seront donnés en live sur facebook .
Une séance photo avec un photographe professionnel, dans un resort éthique de la région de Chiang Mai.
Une séance photo avec un photographe professionnel, dans un resort éthique de la région de Chiang Mai.
Thailand, 2021-2022, A tourist bathes with an elephant in an ethical camp in the Chiang Mai region. Photograph by Maxime Gruss / Hans Lucas.Thailand, 2021-2022,Un touriste se baigne avec un éléphant dans un camp éthique de la région de Chiang Mai. Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Thailand, 2021-2022, A tourist bathes with an elephant in an ethical camp in the Chiang Mai region. Photograph by Maxime Gruss / Hans Lucas.Thailand, 2021-2022,Un touriste se baigne avec un éléphant dans un camp éthique de la région de Chiang Mai. Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Thailand, 2021-2022. "Jub Jub" (kiss kiss), from a baby elephant to a Mahout. In an "ethical" resort in the Chiang Mai area. Photograph by Maxime Gruss / Hans Lucas.Thailand, 2021-2022."Jub Jub" (kiss kiss), d'un bébé éléphant à un Mahout. Dans un resort "éthique" de la region de Chiang Mai. Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Thailand, 2021-2022. "Jub Jub" (kiss kiss), from a baby elephant to a Mahout. In an "ethical" resort in the Chiang Mai area. Photograph by Maxime Gruss / Hans Lucas.Thailand, 2021-2022."Jub Jub" (kiss kiss), d'un bébé éléphant à un Mahout. Dans un resort "éthique" de la region de Chiang Mai. Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Thailand, Bangkok, 2021-11-16.  Preparations at the Pak Khlong Talat flower market ปากคลองตลาด in Bangkok before Loy Krathong, a festival hold every year during which floating decorative and rafts of flowers are released onto rivers and ponds during the evening of the full moon of the 12th Thai lunar month. Photograph by Maxime Gruss / Hans Lucas. Thaïlande, Bangkok, 2021-11-16.  Préparatifs au marché aux fleurs de Pak Khlong Talat ปากคลองตลาด à Bangkok avant Loy Krathong, un festival organisé chaque année au cours duquel des décorations flottantes et des radeaux de fleurs sont lâchés sur les rivières et les étangs le soir de la pleine lune du 12e mois lunaire thaïlandais. Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Thailand, Bangkok, 2021-11-16. Preparations at the Pak Khlong Talat flower market ปากคลองตลาด in Bangkok before Loy Krathong, a festival hold every year during which floating decorative and rafts of flowers are released onto rivers and ponds during the evening of the full moon of the 12th Thai lunar month. Photograph by Maxime Gruss / Hans Lucas. Thaïlande, Bangkok, 2021-11-16. Préparatifs au marché aux fleurs de Pak Khlong Talat ปากคลองตลาด à Bangkok avant Loy Krathong, un festival organisé chaque année au cours duquel des décorations flottantes et des radeaux de fleurs sont lâchés sur les rivières et les étangs le soir de la pleine lune du 12e mois lunaire thaïlandais. Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Surin Elephant Round Up. L'événement rassemble près de 300 éléphants dans la ville de Surin, à l'Est de la Thaïlande, et met en oeuvre des spectacles à connotation historique, des shows incluant football, cerceaux, balades à dos d'éléphants...
Surin Elephant Round Up. L'événement rassemble près de 300 éléphants dans la ville de Surin, à l'Est de la Thaïlande, et met en oeuvre des spectacles à connotation historique, des shows incluant football, cerceaux, balades à dos d'éléphants...
Thailand, Bangkok, 2021-11-16.  Preparations at the Pak Khlong Talat flower market ปากคลองตลาด in Bangkok before Loy Krathong, a festival hold every year during which floating decorative and rafts of flowers are released onto rivers and ponds during the evening of the full moon of the 12th Thai lunar month. Photograph by Maxime Gruss / Hans Lucas. Thaïlande, Bangkok, 2021-11-16.  Préparatifs au marché aux fleurs de Pak Khlong Talat ปากคลองตลาด à Bangkok avant Loy Krathong, un festival organisé chaque année au cours duquel des décorations flottantes et des radeaux de fleurs sont lâchés sur les rivières et les étangs le soir de la pleine lune du 12e mois lunaire thaïlandais. Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Thailand, Bangkok, 2021-11-16. Preparations at the Pak Khlong Talat flower market ปากคลองตลาด in Bangkok before Loy Krathong, a festival hold every year during which floating decorative and rafts of flowers are released onto rivers and ponds during the evening of the full moon of the 12th Thai lunar month. Photograph by Maxime Gruss / Hans Lucas. Thaïlande, Bangkok, 2021-11-16. Préparatifs au marché aux fleurs de Pak Khlong Talat ปากคลองตลาด à Bangkok avant Loy Krathong, un festival organisé chaque année au cours duquel des décorations flottantes et des radeaux de fleurs sont lâchés sur les rivières et les étangs le soir de la pleine lune du 12e mois lunaire thaïlandais. Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Concours de costume, à l'occasion du Surin Elephant Round Up. L'événement rassemble près de 300 éléphants dans la ville de Surin, à l'Est de la Thaïlande, et met en oeuvre des spectacles à connotation historique, des shows incluant football, cerceaux, balades à dos d'éléphants...
Concours de costume, à l'occasion du Surin Elephant Round Up. L'événement rassemble près de 300 éléphants dans la ville de Surin, à l'Est de la Thaïlande, et met en oeuvre des spectacles à connotation historique, des shows incluant football, cerceaux, balades à dos d'éléphants...
Surin Elephant Round Up. L'événement rassemble près de 300 éléphants dans la ville de Surin, à l'Est de la Thaïlande, et met en oeuvre des spectacles à connotation historique, des shows incluant football, cerceaux, balades à dos d'éléphants...
Surin Elephant Round Up. L'événement rassemble près de 300 éléphants dans la ville de Surin, à l'Est de la Thaïlande, et met en oeuvre des spectacles à connotation historique, des shows incluant football, cerceaux, balades à dos d'éléphants...
Des Mahouts de l'ethnie Karen posent dans un resort éthique de la régin de Chiang Mai.
Des Mahouts de l'ethnie Karen posent dans un resort éthique de la régin de Chiang Mai.
Un bébé éléphant dans un camp éthique.
Un bébé éléphant dans un camp éthique.
Thailand, 2021-2022. An elephant sleeps tied up under a shelter, in an ethical camp in the Chiang Mai region.Photograph by Maxime Gruss / Hans Lucas.Thailand, 2021-2022. Un éléphant dors attaché sous un abri, dans un camp éthique de la région de Chiang Mai.Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
Thailand, 2021-2022. An elephant sleeps tied up under a shelter, in an ethical camp in the Chiang Mai region.Photograph by Maxime Gruss / Hans Lucas.Thailand, 2021-2022. Un éléphant dors attaché sous un abri, dans un camp éthique de la région de Chiang Mai.Photographie de Maxime Gruss / Hans Lucas.
THAILANDE: LE TOURISME DES ELEPHANTS RECHERCHE SON EQUILIBRE
Entre questions éthiques, positions émotionnelles, recherche scientifique, tradition et contraintes de terrain, la pandémie relance la question complexe de l'équilibre à trouver dans le secteur du tourisme des éléphants. La pandémie pèsera-t-elle dans la balance pour améliorer les conditions de vie des « Thaï Elephants and their people » ?
“Elephant, take me home, to the place I belong, west of Chiang Mai, mountain mama, take me home, elephant”. Dans une forêt bordant un village de l’ethnie Karen, dans la région de Chiang Mai au Nord-Ouest de la Thaïlande, la mélodie de la chanson « Country Roads » vient recouvrir les bruits de feuillage et le son métallique d’une chaîne traînant sur le sol. Chompoo, l’éléphant, est tranquillement en quête de nourriture. Il est suivi de La Dee, son « Mahout », le gardien de l’animal. Employés dans divers camps de la région au fil des ans, l’homme et les 3 éléphants de sa famille ont été contraints l’année dernière de rentrer dans leur village, Huay Pakoot, faute d’emploi.
C’est dans ce village rural, où les conditions de vie se sont paradoxalement améliorées pour ses animaux, que le jeune Thaï souhaite maintenant faire venir les visiteurs, rompant ainsi les chaînes qui le lient aux camps.
La crise du COVID19 a dévasté un secteur entier de l'économie et des communautés déjà défavorisées. Mais au-delà, ce sont les conditions de vie des éléphants qui ont été bouleversées, pour le pire, et parfois pour le meilleur.

DE MACHINE DE GUERRE A MACHINE A CASH
La Thaïlande est l’épicentre mondial du tourisme des éléphants. Aujourd’hui, le pays accueille environ 7 000 pachydermes, dont la moitié à l’état sauvage dans des réserves naturelles. L’autre moitié est en captivité, et se trouve majoritairement dans des camps et des sanctuaires. L’animal a toujours fait partie intégrante de la culture thaïe.
Capturé à l’état sauvage et exploité en Thaïlande depuis le 13ème siècle, il fut pour la guerre, faisait office d’objet de culte ou était utilisé comme bête de somme, pour l’agriculture et l’exploitation forestière, sous l’impulsion de l’empire colonial Britannique en particulier. On estime que la population des animaux captifs au début du 20ème siècle atteignait ainsi les 100.000 têtes. En 1989, l’interdiction brutale du gouvernementale de ces formes d’exploitation a poussé bon nombre de propriétaires et leurs animaux à s’exhiber dans les grandes villes, en bord de routes. Les accidents se sont alors multipliés, les conditions sanitaires se sont dégradées, jusqu’ à l’interdiction de cette pratique, en 2010. Aujourd’hui, ce sont les camps touristiques qui sont devenus la norme. L’exploitation et l’entretien des pachydermes, se fait maintenant au travers d’activités incluant l'observation, l'alimentation, le bain, la promenade, le riding d’éléphants et différents spectacles.
Parce qu'il n'y a pas de directives ou de normes réellement imposées, chaque établissement gère les animaux en fonction de ses propres critères, ou de ses limites financières. Par conséquent, le bien être des éléphants fluctue considérablement d’un camp à l’autre. L’évolution des mentalités et l’influence des réseaux sociaux ont amené leurs flot de critiques. Touristes et activistes ont émis des prises de position de plus en plus polarisées, allant jusqu’à réclamer un arrêt de toute forme de tourisme en lien avec l’animal. Une perspective incompatible avec les croyances et la tradition Thaï, mais également avec les contraintes de terrain.

« Le problème vient des individus, pas des pratiques »
Dans l’ancienne capitale d’Ayutthaya, au sein du Ayutthaya Elephant Palace and Royal Kraal, Ewa s’occupe d’un programme alternatif avec une poignée d’éléphants trop vieux ou « inadaptés au travail ». L’établissement emploie par ailleurs 80 éléphants dans divers spectacles à connotation historique mais aussi et surtout pour proposer des balades à dos d’éléphants, sa principale source de ses revenus. Une pratique à l’origine de critiques récurrentes.
Pour elle, les mauvaises informations véhiculées par les réseaux sociaux ainsi qu’une forme de “whitesplaining” sont la cause de ces réprobations : “Everybody coming here already have a certain opinion and a romanticized idea of what it should be like. Westerners take over the narrative and are just appealing to emotions to score political points or to feel morally superior, without looking at the ground. […] 
Selon Ewa, il ne faut pas confondre éléphants sauvages et éléphants en captivité. Avec ces derniers, ce serait une cohabitation en bonne intelligence qu’il faudrait rechercher, comme avec les chevaux. Et celle-ci passe par une maîtrise de l’animal. “The fact is, f you are looking at elephants in a domestic situation you need hands on, hands off doesn’t make any sense, and you need to interact with them a lot, if they are not used to it they get more dangerous. All you need is love and bananas, that’s nice and all, but then you end up with dead Mahouts. “
Questionnée sur la question des mauvais traitements, l’Australienne, qui travaillait auparavant dans un zoo, refuse les généralisations : « Whatever the activities, everything you do can be done with positive reinforcement, whether its walking with you in the forest, stand to be bathed, throw a dart or dance, it’s all training. The more complex things, the more you need skills as a trainer to make an elephant respond. You have to put effort into an animal.”
Si des mauvais traitements existent, ce serait avant tout la faute de pratiques individuelles, s’expliquant souvent par un manque d’expérience ou de technique. Tout comme les éléphants, chaque individu est différent et certains sont tout simplement « bad people ». "C'est pourquoi nous plaidons pour l'introduction d'une licence pour les Mahouts", explique Ewa.

LA CRISE DU COVID
La chute du nombre de touristes étrangers a lourdement impacté le secteur du tourisme des éléphants. De nombreux Mahouts se sont ainsi retrouvés sans emploi, contraints de rentrer dans leur village, avec leur animal si celui-ci leur appartenait. Or, dans la majorité des cas, c’est le camp qui possède les animaux. Ceux-ci se retrouvent alors sous surveillance d’un Mahout gardant jusqu’à 4 ou 5 bêtes, aux caractères différents. Perturbation émotionnelle, activité et temps de sociabilisation réduits, mais aussi moins d’inspections pour détecter éventuelles blessures et problèmes de santé : les conséquences sur le bien-être et la santé physique des animaux sont réelles. Si certains camps disposent de fonds conséquents, pour beaucoup la perte des revenus touristiques a entraîné une baisse de la quantité et de la qualité de la nourriture distribuée aux éléphants, mais aussi un rognage sur les frais vétérinaires.
Pour faire face, quelques organisations ont mis en place des fonds spéciaux. C’est le cas de la Thai Elephant Alliance Association qui joue désormais un rôle de support pour tout propriétaire d’éléphant en difficulté, en offrant des soins vétérinaires gratuits et en redistribuant de la nourriture.
Les appels aux dons à distance se sont également largement développés, et des shows en live sur les différentes plateformes sont devenues monnaie courante : on peut ainsi y acheter des paniers de nourriture, donnés en direct devant l’objectif, obtenir des vidéos personnalisées, ou encore faire une visite de camp virtuelle.

LE TOURISME AU SERVICE DES ELEPHANTS ?
A plusieurs centaines de kilomètres de là, près de Chiang Mai, Theerapat "Pat" Trungprakan est propriétaire de la Patara Elephant Farm. L’expérience qu’il y propose est similaire à celles de nombreux autres camps dans la région de Chiang Mai : un moment intime avec l’animal dans un cadre naturel. Le programme "Elephant Owner for a Day" permet aux visiteurs de nourrir les éléphants, de les baigner, de les monter à cru et d'apprendre à les soigner.
Pat est un partisan du “Healthcare based tourism”, un compromis qui permet de proposer aux touristes des interactions intimes avec l’animal, tout en servant les intérêts de ce dernier. La baignade et le brossage permettent ainsi de révéler les éventuels œufs d’insectes ou blessures et le trekking de lui fournir de l’exercice.  De manière plus globale, les diverses interactions avec l’homme facilitent la mise en place des soins vétérinaires : « lorsque l’animal fait un câlin d’un côté, cela crée une diversion permettant de le piquer avec une seringue de l’autre. Nourrir l’éléphant en lui apprenant à ouvrir la bouche permet d’inspecter sa dentition, et d’une façon générale, pouvoir interagir avec l’animal rendra le travail des vétérinaires plus facile et permettra d’éviter les tranquillisants. »
Réunis en association, la « Thai Elephant Alliance Association », un petit groupe de camps mène des discussions sur l’évolution du secteur et ses bonnes pratiques. Un substitut partiel à l’inaction du gouvernement, peu moteur sur le sujet. L’organisation, dont Pat est le président, met en avant l’importance du tourisme pour la survie de l’espèce et est aussi consciente que de nombreuses personnes sont dépendantes financièrement de ce type de pratiques. En s’appuyant sur les recherches scientifiques, elle reconnait que la plupart des activités sont acceptables pour les animaux, en supposant qu’elle soient effectuées dans de bonnes conditions. Pour le riding par exemple, il faut prendre en compte une multiplicité de facteurs: quel est le poids supporté, la chaise est-elle amortie avec des couvertures ? Combien d’heures par jour l’animal est-il utilisé ? Est-il laissé au soleil ? Se déplace-t-il sur du béton… ?
La TEAA cherche à accompagner la transformation du secteur dans son ensemble et se veut consensuelle. Ni pour un tourisme « d’entertainment », ni pour un positionnement marketing « mélodramatique . En effet, certains camps se revendiquent par exemple du « No hook, No chain », un argument trompeur, souvent utilisé pour justifier d’un positionnement « plus éthique », et suggérant par ailleurs que l’ensemble des camps y ayant recours seraient moins vertueux.
Pour Pat, ce n’est pas parce que l’on s’appelle « refuge » ou « sanctuaire » que l’animal est en meilleure santé. Il est en effet tout à fait possible que l’animal s’y ennuie, qu’il soit nourri avec de la nourriture trop riche causant du diabète, ou encore qu’il soit en manque d’activités physiques ou de contact social.
« Il y a une grande différence entre les personnes qui prétendent être des activistes des animaux et celles qui en possèdent réellement et qui se donnent pour s'en occuper. […] Bien sûr qu’on ne devrait pas dépendre de l’entertainment, mais il n’y a pas nécessairement de modèle unique, et la question est en fait avant tout de savoir si l’expérience proposée bénéficie ou non à l’animal » affirme Pat.
Ce choix de satisfaire la demande des touristes au travers d’interactions limitées, est celui que semble prendre doucement le secteur, du moins en façade. À ce jour, les conditions de vie de la majorité des éléphants en captivité ne sont pas satisfaisantes, et de nombreuses mesures sont à prendre pour faire évoluer le secteur, parmi lesquelles une certification des camps et des « Mahouts », mais aussi plus d’évaluations scientifiques.

RECHERCHE: QUE SAIT-ON VRAIMENT ?
Le Center of Elephant and Wildlife Research, au sein de la faculté vétérinaire à Chiang Mai University, effectue des recherches dans le but de disposer d’éléments factuels pour déterminer les bonnes pratiques à promouvoir dans l’ensemble de l’Asie.
Les études récentes, basées sur des observations comportementales, des interviews en profondeur ou encore des analyses hormonales, effectuées dans des camps du Nord de la Thaîlande ont démontré que :
- La majorité des éléphants présentent un surpoids, source de stress, lié à un manque d’exercice et une nourriture trop calorique (bananes et sucre de canne offerts par les touristes)
- Les éléphants Thaï ont de meilleures Body Condition Scores que ceux des zoos d'Amérique du Nord et du UK
- Les éléphants passifs dans des programmes d'observation ont des niveaux de stress plus élevés
- Des zones ouvertes en journée et des nuits en forêt ou sous un arbre réduisent le stress par rapport à des abris
- 57 % des animaux présentaient des comportements stéréotypiques (balancements de la tête par exemple), signes d’inconfort présent ou passé
- 15 % de la masse de l’animal portée sur le dos n’a pas d’effet sur de courtes distances (en situation réelle le poids ne doit pas dépasser 10%)
- Des durées de travail et une distance de marche adaptées diminuent le niveau de stress et mènent globalement à un meilleur état de santé.

DETACHER SES CHAINES
Au-delà des considérations pratiques, les opinions sur l’équilibre à trouver divergent entre les partisans des éléphants « de travail » et les défenseurs d’une transformation profonde de notre rapport au monde animal. Liv Baker, comportementaliste et experte en bien-être des animaux sauvages, prône une fin de toute exploitation, qui implique selon-elle nécessairement de la coercition et une certaine forme de violence. « We are proposing a new approach to elephant protection and conservation, with rescue, rehabilitation, and rewilding.
However, the model does not advocate for an end to elephant human relationship. […] Elephants are complex animals, capable of reciprocity within and between species, and in the current state of affairs, there is a need for Mahouts to train and serve as guardians for young elephants. […]
Si la tradition ne peut justifier des pratiques qui perpétuent la violence et l'exploitation, certains savoirs ancestraux mériteraient d'être conservés. Bien avant les pressions exercées sur eux pour qu'ils travaillent dans l'industrie forestière, développée par l'Occident, les tribus Karen et les autres communautés Mahout avaient en effet une longue tradition d'élevage d'éléphants et de protection des forêts. Cela peut représenter un atout dans l'approche proposée. Selon la chercheuse, "les connaissances traditionnelles des personnes qui comprennent les besoins de chaque éléphant peuvent constituer le chaînon manquant pour une gestion harmonieuse des éléphants dans leur forêt natale."
L'objectif semble encore lointain, et la question des sources de revenus et de leur redistribution vers les communautés locales est centrale. Cependant, la pandémie a démontré qu'en temps de crise ce sont les Mahouts qui sont les premiers garants du bien-être quotidien des animaux, avec lesquels ils ont souvent un réel attachement affectif. Donner les moyens à ceux qui sont en première ligne d'offrir les meilleures conditions de vie possibles aux éléphants, pourrait être la clé pour que l'animal ne soit pas considéré comme une simple source de revenus.
Un Mahout heureux fait un éléphant heureux ? : l’adage est simpliste, mais est sûrement le prérequis à un traitement respectueux des éléphants.








Back to Top