Depuis des années, le lac Ijen en Indonésie est une destination touristique populaire pour ses paysages époustouflants et ses vues spectaculaires sur le volcan en activité. Les touristes affluent ici pour voir les panaches de gaz toxiques s'échapper du volcan et pour admirer le fameux "feu bleu" qui brille dans les ténèbres.
Mais les touristes y découvrent aussi l'existence des mineurs de soufre qui travaillent dans des conditions difficiles. Ces mineurs, souvent issus de familles pauvres, prennent des risques considérables pour transporter quelques 150 kilos par jour d’or jaune du fond du cratère jusqu’au pied du volcan. La plupart des mineurs de soufre ne portent pas d'équipement de protection adéquat, tels que des masques à gaz ou des gants, et sont exposés à des niveaux élevés de gaz toxiques. Ils transportent de lourds paniers de soufre sur leurs épaules pendant de longues heures, mettant leur santé en danger à long terme. Le soufre naturel ne peut même pas rivaliser avec la qualité des productions industrielle, et pose ainsi la question de la pertinence de cette activité qui ne permet d’obtenir qu’un maigre salaire, au prix de la promesse d’une vie courte. 
Paradoxalement, si beaucoup de tourisme de cautionnent pas cette exploitation, connue depuis de nombreuses années, c’est leur présence qui permet à l’activité de subsister. Grâce aux pourboirs donnés en échange de photos avec les mineurs, de la revente de souvenirs en soufre, ou encore du transport dans un chariot, les mineurs complètenent ainsi leurs revenus et disposent d’un salaire décent.
Toutefois, certains mineurs de soufre décident d’abandonner ce travail laborieux en se reconvertissant en guide pour les visiteurs. Bien que cela ne soit pas toujours aussi lucratif que le travail dans les mines, cela leur permet de gagner un revenu sans risquer leur vie.

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